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COMMENTAIRE D’UN RÉPUBLICAIN
SUR
L’ORAISON DOMINICALE



ATHALIE

J’ai mon Dieu que je sers, vous servirez le vôtre,
Ce sont deux puissants Dieux.


JOAS

Ce sont deux puissants Dieux. Il faut craindre le mien ;
Lui seul est Dieu, madame, et le vôtre n’est rien.



— Qu’en sais-tu, petit enfant juif ? Ce Jahveh dont tu n’oses pas même prononcer le nom, tu l’appelles Adonaï, c’est-à-dire mon maître ; vous, madame la reine, vous préférez l’appeler Baal, c’est-à-dire seigneur. C’est bien la peine de se quereller pour deux synonymes ! Voilà pourtant