Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée


LE CHŒUR.

Mais, dans la brise qui soupire,
On murmure divin a paru s’envoler.
Réponds, vieillard aveugle, est-ce un chant de la lyre ?
Non, c’est sa voix : silence ! il va parler.


HOMÈRE.

Qui donc m’a fait d’Hadès quitter les rives sombres,
Où, depuis si longtemps, je reposais en paix,
Où, parmi les héros du royaume des ombres,
Comme autrefois, la lyre à la main, je chantais ?

Pourquoi les immortels m’ont-ils donc fait renaître ?
Vais-je errer sur la terre et mendier encor ?
Mais, pour payer mon pain, l’homme aujourd’hui, peut-être,
Au lieu de chants divins, demandera de l’or.