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PROMÉTHÉE.

Et qui donc t’a permis de séparer, ô sage !
Ceux que la raison sainte a toujours confondus ?
Dans l’éternel banquet promis au nouvel âge,
Tous seront appelés, et tous seront élus.


MANOU.

Brahm les fit inégaux : qui l’oublie ou l’ignore,
Sous mille corps divers naît, meurt, et naît encore.
C’est par la vie, enfin, que tout crime est puni.
Mais le sage, qui vit et meurt dans la prière,
Immobile et les yeux fixés sur la lumière,
Oubliant et son âme et sa vie éphémère,
Se confond et s’abîme au sein de l’infini.


HÉRACLÈS.

Prêtre des anciens jours, tu t’es trompé : le sage
N’est pas cet inutile adorateur des dieux