Cette page n’a pas encore été corrigée
Est-ce de l’Orient qu’il faut attendre encore
La lumière et la vérité ?
Orient parfumé, tout peuplé de chimères,
Ton soleil de pourpre est si doux,
Ton ciel si pur, que Dieu va se choisir des mères
Parmi tes vierges à genoux.
Peut-être en ce moment quelque Christ qui s’ignore,
Aux soupirs du ruisseau natal,
Repose en un lit d’ambre, attendant qu’on l’adore,
Au fond d’un bosquet de santal.
Prophètes d’Orient, l’avez-vous vu sourire,
Dans vos célestes visions ?
Avez-vous vu porter l’or, l’encens et la myrrhe
An nouveau-né des nations ?
Ou bien, si l’avenir ne doit plus rien attendre,
Si Dieu donna tout au passé,