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Élohim, nous voici pareils à l’un devous.
Vous vouliez, fils ingrats de la pensée humaine,
Proscrire votre mère, enchaîner votre reine ;
Son sceptre se lève : à genoux !

Tous les dieux à leur tour ont eu dans leur église
La vérité suprême et la terre promise,
Gardant pour leur enfer ceux qui restaient dehors.
Le monde quelque temps écoute leur promesse,
Mais, les voyant mentir, il suit sa route, et laisse
Les morts ensevelir leurs morts.
O Pensée ! ils paîront ta peine inexpiée ;
Sur ton calvaire aussi, sainte crucifiée,
Tu ressusciteras des morts après trois jours.
Les peuples prosternés chanteront ta victoire,
Tes disciples chéris te verront dans ta gloire,
Ton règne durera toujours.