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Mais quelle ombre de loin se présente à ma vue ?
Est-ce un mortel, un dieu qui porte ici ses pas ?
Du Caucase il atteint déjà la cime nue,
Et, comme s’il suivait une route connue,
Dans la nuit sans étoile il ne s’égare pas.

C’est une jeune fille, et de son front pudique,
Ceint d’un chaste bandeau, sur ses pieds à longs plis
Tombe un voile de lin ; sur sa noire tunique
Brille une croix : du Christ c’est l’épouse mystique
Qui vit dans les déserts de visions remplis.


PROMÉTHÉE.

O fille d’Inachos, vierge de Zeus chérie,
Est-ce toi ?
                      
 
IO.

Nomme-moi Magdeleine ou Marie,
Car j’ai changé mon nom en épurant mon cœur,
Et c’est pour t’éclairer que je suis revenue.
Depuis le premier jour qui m’offrit à ta vue,