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Tu voulais me voir seul, inconsolé, maudit,
Et malgré tes vautours, et malgré ton tonnerre,
Ma triste solitude est peuplée, et la terre
Par mille chants d’amour toujours me répondit.


VOIX DANS L’AIR.

Que sur la poitrine brûlante
Voltige une brise odorante,
Et que son aile frémissante
Caresse ton corps affaibli :
Que le sommeil sur toi descende,
Sur tes yeux divins qu’il étende
Ses lacs transparents, et répande
Sa coupe d’or pleine d’oubli !

Brise, baigne en passant tes ailes
Au calice des fleurs nouvelles ;
Verse à ces neiges éternelles
Les parfums de leur sein vermeil ;