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Comme ils méritaient bien l’amour d’un peuple libre !
Q’un long concert s’élève autour de leur autel !
Des fêtes et des jeux ! que chaque lyre vibre !
La terre ne sera jamais si près du ciel.

Dieux heureux, dont le culte était la joie humaine,
Les danses, les chansons et les vierges en chœur,
Les athlètes puissants luttant nus sur l’arène,
Et les fronts couronnés, et la santé du cœur,

Et surtout le respect des glorieux ancêtres,
Des héros immortels, gardiens de la cité,
Et l’ardente fierté d’un grand peuple sans maître,
Et les mâles vertus : Justice et Liberté.

Qu’êtes-vous devenus, temples, sacrés portiques
Dieux de marbre vêtus, si jeunes et si beaux,
Sauvage puberté des fortes républiques,
Culte austère et pieux des illustres tombeaux ?