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Alors le ciel sourit, et dans l’éther immense,
Des Dieux et des Titans monta l’hymne joyeux ;
Et l’univers charmé salua ta naissance,
O mère, ô volupté des hommes et des Dieux !

Les éléments discords apaisent leur querelle :
Dompté par tes regards invincibles et doux,
Ares, le dur guerrier, dès que ta vois l’appelle,
Rend la pais à la terre et tombe à tes genoux.

S’endormant dans l’oubli des guères disparues,
Bienheureux ! il repose entre tes bras sacrés ;
Les glaives meurtriers se changent en charrues,
Et des sillons sanglants sortent les blés dorés.

Saint hymen, d’où naîtra la céleste Harmonie !
Sous les regards amis des astres inclinés,
Force et Beauté, l’épouse à l’époux est unie ;
Dans un réseau d’amour ils dorment enchaînés.