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J’entends vibrer dans l’air
Comme un écho lointain de chansons oubliées,
Et frissonner au vent les tresses déliées
Des nymphes de la mer.

Pendant les longues nuits, au fond des cathédrales,
A genoux sur les dalles,
J’ai mêlé ma prière et mes pleurs aux soupirs
Des saints et des martyrs ;

Puis j’ai voulu chercher, dans d’austères études,
L’arbre de la science, au fond des solitudes
Où Dieu l’avait planté ;
Et j’ai suivi les pas de la phalange ardente
Qui voulait conquérir sur l’arène sanglante
La sainte liberté.

Toujours devant mes yeux, comme devant les mages,
De radieux mirages