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Montait à mes regards, pour la première fois,
La verdure des bois.

Oh ! la neige des monts, les torrents, l’ombre épaisse,
Fleurs des rives, lotus, gazons verts que caresse
Le flot calme et dormant !
Mystères des forets, profondeurs insondées,
Où mes ailes d’argent, par les brises guidées,
Volaient si librement !

Et puis voici les chœurs, et, dans les plaines blondes,
Les danses vagabondes,
Et l’incarnation de la sainte Beauté
Dans le marbre sculpté,

Les frontons blancs, les dieux souriants et sans nombre,
La vie heureuse et libre, et les baisers dans l’ombre,