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Les rayons du matin percent la brume grise ;
A là place où la veille était la grande église,
La foule, sans abri contre les vents d’hiver,
Redemande le toit qui la couvrait hier.
Mais bientôt, dispersés dans la forêt obscure,
Les sages, à travers les champs de la nature,
Vont chercher, pleins d’ardeur, dans des sentiers perdus.
L’arbre de la science et ses fruits défendus.
Les peuples, sous le vent qui déchire les nues,
S’élancent en chantant vers les mers inconnues,
Et l’esclave, brisant ses fers, arme son bras
Pour la Liberté sainte et les derniers combats.