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Nul n’est grand, nul n’est saint, nu ! n’est pur à ses yeux.
Dieu dans ses anges même a trouvé des souillures,
Et sur le lit du mort, à l’instant solennel,
Le juste ne sait pas s’il a conquis le ciel.


LES ENFANTS.

Petit enfant Jésus rayonnant dans tes langes,
Les humbles, les enfants dont le cœur est sans fiel,
Sont ceux que tu nommas les élus de ton ciel ;
Et nous, tes préférés, les bien-ai mes des anges,
Devant l’humble berceau d’un enfant comme nous,
Nous apportons les vœux de ce peuple à genoux.


LES VIERGES.

Vierge, étoile du ciel qui luis dans le bleu calme.
Notre cœur, pur d’amour humain, dans un couvent,
Ainsi qu’en un tombeau, s’ensevelit vivant ;
Quel terrestre bonheur vaut l’immortelle palme