Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/231

Cette page n’a pas encore été corrigée


Et les saints dont le front se meurtrit sur les dalles,
Ceux dont le peuple baise à genoux les sandales,
Car leurs pieds bienheureux touchèrent autrefois
Le sol trois fois béni du chemin de la croix ;
Les chérubins de pierre aux figures pensives,
Les anges flamboyants qui jettent des ogives
Un reflet de leur robe aux magiques couleurs
Et des rayons de lune épanouis en fleurs,
Tous chantent à genoux les célestes cantiques,
Et la voûte d’azur pleine d’échos mystiques
Redit l’hymne sans fin de l’univers en chœur,
Et jusqu’au marchepied du trône du Seigneur
Les fléchas, s’élançant ainsi qu’une prière,
Portent les mille vœux et l’encens de la terre,
Tous nos soupirs mêlés dans un commun soupir,
Avec le sang du Christ pour les faire accueillir.


LE PRÊTRE.

Pécheurs, courbez vos fronts : pour toutes créatures
La force et la vertu viennent du roi des cieux ;