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Les peuples adoraient le joug qui les enchaîne,
Rome dormait en paix sur son char triomphal.
Des oracles veillaient sur son sommeil royal.
Maintenant du destin la force souveraine
Brise le sceptre d’or de Rome dans mes mains.
Et Sapor va venger les Francs et les Germains.

J’ai relevé l’autel des dieux de la patrie,
Et j’aperçois déjà le temps qui foule aux pieds
Les vieux temples déserts de mes dieux oubliés.
Au culte du passé j’ai dévoué ma vie,
Bientôt sous sa ruine il va m’ensevelir.
Le passé meurt en moi, victoire à l’avenir !


LE GÉNIE DE l’EMPIRE.

Ne crains pas l’avenir, toi dont les mains sont pures,
O dernier défenseur d’un culte déserté,
Qui voulus porter seul toutes les flétrissures