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II

Toute chair a sa croix et tout être gémit :
Espérons, car la mort est proche, et Dieu la mit
Pour terme suprême aux larmes des choses.

I

Quelques jours encore, ô nuit du tombeau !
La lumière est si douce et la vie est si belle !

II

Ange de la mort, prends-nous sous ton aile,
Quand on s’endort en Dieu, le réveil est si beau !


Comme un son de cristal qui meurt dans l’air sonore,
Se turent les deux voix au réveil de l’aurore.
Euphorion longtemps encor suivit, rêveur,
Cet écho des deux voix qui luttaient dans son cœur ;