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Dans l’éther inondé de sereines clartés
Se dressent hardiment les grands angles sculptés
Des îles, des rochers et des saints promontoires.
La mer, qui se déroule en vastes nappes noires,
Reflète en son cristal, profond comme les cieux,
Le tableau varié, sévère, harmonieux,
Des temples, des cités, des vaisseaux et des îles :
Partout de purs contours et des lignes tranquilles,
Tout chante, l’air, les bois et le flot argenté,
Tout est force et jeunesse, harmonie et beauté.

La trirème longeant le vieux rocher d’Égine
Conduit Euphorion vers la cité divine
Qui garde le beau nom de Pallas Àthéné.
Là, sous l’œil protecteur des dieux d’Homère, est né
Pour l’orgueil de la Grèce et le bonheur du monde,
Un peuple libre, enfant de la terre féconde,
Fort, puissant, créateur de types immortels.
Aux grèves d’Eleusis, où veillent les autels