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Mille bonheurs rêvés où le désir succombe,
Philtres qui font aimer, chansons, parfums des fleurs,
Sourires amoureux et baisers de colombe,
Enivrantes langueurs !

Mais je te souriais en vain : dans d’autres voies
L’orgueil t’égare, et moi, tu me fermes tes bras,
Tu t’éloignes, murant ton âme aux saintes joies
Que tu regretteras.

Adieu ! la vie est bonne, et tu l’as repoussée ;
Tu foules sans regret les pauvres fleurs d’un jour ;
Insensé ! pour régner seul avec ta pensée
Tu repousses l’amour !