Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/201

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les générations de toute créature
Passent comme un murmure,
Mais la toute-puissante, immortelle nature
Renaît sous tes baisers !


EUPHORION.

Tes esclaves sans nombre attendent, o nature !
La part de volupté que ta main leur mesure ;
L’hymne sans fin vers toi s’élève : que te sort,
A toi, bercée aux chants de cette cour joyeuse,
O nature orgueilleuse !
Une note de plus dans ce vaste concerta

Assez d êtres salis moi t’obéissent, o reine !
Et se courbent devant ta force souveraine ;
Je ne puis m’atteler à ton char triomphal.
Brisant les chaînes d’or que ton orgueil me rive,
Par ma force native
Je veux prendre mon vol vers le monde idéal.