Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/198

Cette page n’a pas encore été corrigée

Long torrent de parfums, de lumière et de bruit,
Qui fermente et bouillonne, eu fleurs s’épanouit,
S’exhale en chants d’oiseaux, coule en flots, monte en gerbes ;
Insectes scintillants, reptiles sous les herbes,
Fleurs dans les champs, poissons nacrés dans le flot clair,
Bruissement de l’eau, bourdonnement de l’air ;
VA du lac de cristal, de la plaine dorée,
De la forêt touffue, obscure, enchevêtrée,
L’hymne de volupté, s’échappant à la fois,
Au ciel immaculé monte par nulle voix :

Peuple des airs, des eaux, des champs, des bois pleins d’ombre,
Créatures sans nombre,
Sous le dôme infini des grands cieux étoiles
Chantez, aimez, volez.
Que tout être s’abreuve aux sources d’où ruisselle
La vie universelle !
Flux et reflux, naissance et mort, fête éternelle
Où tous sont appelés !