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Pour un culte plus saint je garde ma prière,
Et mon cœur est pur comme ta lumière,
Mon amour profond comme ton beau ciel.

Respirant les rayons nacrés dont tu m’inondes,
Comme tes astres d’or dans les cieux attiédis,
O pâle Séléné ! reine des nuits profondes,
Je veux me baigner dans les chastes ondes
Des bleus océans où tu resplendis.


PHŒBÉ.

Dors sous le frais abri des forêts poétiques ;
Je ne puis du ciel descendre vers toi,
Mais j’ai le secret des philtres magiques ;
Je puis, par la vertu de paroles mystiques,
Dans un rêve divin t’élever jusqu’à moi.