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Et, sous les dômes verts des antres d’Aracinthe,
S’endorment on paix les grands cerfs des bois.

Nul n’ira plus troubler leur paisible retraite ;
La Dryade, au sein de l’ombre discrète,
Entraîne le chasseur sous des bosquets charmants ;
Car c’est l’heure amoureuse où de légers bruits d’ailes
Passent dans l’air autour du nid des tourterelles,
C’est l’heure du soir propice aux amants.

Mais ce n’est pas pour voir glisser parmi les branches
L’essaim fugitif des Dryades blanches
Que je suis venu seul au fond des bois sacrés :
C’est pour sentir, du soir à l’aube matinale,
O blonde Cynthia ! ta lueur virginale
Tomber sur mon front des cieux azurés.