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Mais en vain la brise et le soleil rose
Voudraient sous leurs baisers les faire épanouir :
Si jamais nulle vierge, hélas ! ne s’y repose,
L’açoka se penche et meurt sans fleurir.

La fleur des chansons germe dans mon âme.
Pour ouvrir son calice à la clarté du jour,
Il lui faut un rayon de votre ardente flamme,
Vierges aux doux yeux, un regard d’amour !

Mais déjà s’enfuit la jeunesse blonde
Sans qu’un des jours passés mérite un souvenir.
L’amour n’est pas venu ; mon cœur, plante inféconde,
Comme l’açoka mourra sans fleurir.