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HARMONIA.

Héraclès, c’est ainsi que tu domptas la terre ;
Celui qui te suivra
Trouvera, comme toi, la vie encor derrière
Les flammes de l’Œta.
Car, si l’homme n’a pas adoré ce qui passe,
Du monde et du destin, du temps et de l’espace
S’il a su s’affranchir,
Quand la mort le transforme, il trouve une patrie.
La lutte est éternelle et l’arène infinie.
Il a créé son être, il a conquis la vie :
Il ne peut plus mourir.

Chante donc, ô mortel ! de la nouvelle aurore
L’éclat limpide et pur.
Vois, la terre sourit, et la brise sonore
Caresse un ciel d’azur.
Un murmure a glissé dans l’air couleur de rose,