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Il est d’usage, parmi les poëtes, de répondre à l’indifférence toujours croissante du public pour les vers par une préface sur les destinées de la Poésie. On y déclare en général que la Poésie est immortelle, et que ceux qui diraient le contraire blasphémeraient l’esprit humain. Et le public répond : La Poésie est morte ; ce n’est ni votre faute ni la mienne, mais il n’y a rien d’implacable comme un fait accompli. L’Architecture est bien morte, pourquoi la Poésie ne mourrait-elle pas ?

Il y a des lois similaires dans le monde physique et dans le monde intellectuel : les fonctions