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LE BANQUE’r D’ALEXANDR1E des Grccs, come dans celle des Juifs, une p’para- cion/ la vritt crtienne. On peut regarder le Cau- case come une image d Calvaire et les travaus d’Hrakls come une vague profdtie de la passion. Qant /l la fable de Dionysos, je la trouve fort obscure. Noumnios t’avait demandl l’explicacion de la mitologie du feu et de cble du via; tu nous as montr le seas de la premiere, nous voudrions com- prendre dgalement la secoride. Chdrffmon. La lano,ue religieuse paraltrait plus claire si l’on se sourchair davantage qe toutes parties de l’univers sont anim/es d’une vie divine. IA o/ les omes de nos jours ne voleat qe des choses inertes, les anciens reconaissaient des nergies vivarites, et ce sont ces puissances cachdes q’ils ont apelies les Dieus. La force active et vivifiante qi se rvle au printcrops parmi les clairs de l’orage, qi bouillone dans la sve de la vigne et s’panQuit l’automne en grapes dr/es, nous la noraohs Dio- nysos, c’est-dire, / mon avis, la liqeur divine. Bient6t la grape est arachle aus branches, ses hourices, dlckirde, louise aus pieds, mais la sve ardente tenair sous une forme nouvle dans liqeur sacre des libacions; tel me paralt le sens des deus naissances du Dieu. Sa mort est pour nous une source de vie. Ce feu liqide rchanfe los mem- bres engourdis et transporte l’espritdans un monde enchantS. Hipandu sur l’autel, il s’ofre pour nous en sacrifice et porte aus Dieus les prircs des omes. Je sais q’il y a d’antres manires d’expliqer ces fables, mais Porfyrc, qi est initi aus orgies orfiqes et aus mistres de Samothrce, pourair en parlet mieus qe moi, sans dvoiler ce qi doit rester cacht. Porfrre. Le seas des simboles est multiple, 6