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LE GOUVERNEMENT GRATUIT. Je conais, dans un trs-beau pays, un cultivateur nomt Jacques Bonome. I1 devrait tre trs riche, car il est onte et l&borieus: mais il s’est toujours laiss gruger par ses intendants. I1 y a qelqes antes, il eut une qerle avec un de ses voisins et ne fur pas le plus fort. II lui falut cider une partie de son champ et payer une trs-forte sone. I1 fur obligt de redoubler de travail, car ses intendants, qi fixent eus-mmes le chifre de leurs gages, ne voulurent pas en retrancher un centime. Jacques a pour maraine une bone fe nomte la Rivolucion. Come le trait dtteste d’un tas de gens, i qi le reprochaitleurs vices, le s’est retiree dans le pays des Ftes. Jacques va qelqefois la con- sulter, et le lui done de bons conseils q’il ne suit jamais. lle est trs-bone pour lui, qoiqe un peu strife. Plus d’une fois, ne sachant o/l doner de la tkic, il l’a apelle/ son secours, mais/ peine l’avait- le tirl d’embaras q’il la priait de s’en retourner, car il en a toujours eu peur. Ces jours derniers, le le vit entrer chez le: m Q’i a-t-il encore? Toujours des plaintes contre tes domestiqes, j’en suis s/Ire; conte-moi ton afaire. -- Ma chore maraine, dit Jacques, j’ai dans ce moment deus espces de serviteurs. Les uns, qe j’aple roes conseillers, n’ont pas de gages, et font