Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/77

Cette page n’a pas encore été corrigée

SOCRATE DE’ANT MINOS 6 ome en ce monde, ils l’adorent dans le ciel et ils la proscrivent ’sur la terre. Autrefois chaqe peuple, chaqe ome priait i sa manibre, et de cte diversitt des imnes naissait une immense armonie qui rjouis- sait le ciel; mais i ceux-ci route vois libre parsit une dissonance, et la prire du peuple n’est plus qe l’- co monotone des paroles du prtre. Et si la raison repousse des chaines contraires i sa nature, les champs pacifiqes de la penske devibnent une atone sanglante, oll lutent les faxions religieuses inconues aus peuples d’autrefois. l,pargnez-moi, redoutables Desses; si j’ai prepare, sans le vouloir, comte ceuvre mauvaise, ce qe vous m’avez fait voit doit sufire . ma punicion. Les Eumdnides. Non, Socrate, cc n’est pas assoz. Souviens-toi et regarde: vois le sort rserv . la sculpture, l’art de ta jeunesse. On rptc, apres lcs filosofes, q’il est inscnst d’enfermcr lc divin dans la pire et le bronze, et l’on dtruit, avcc unc furcur do !te fauve, les chefs-d’oeuvre de Polyklte, de Fidias, de Praxitle. Pour un peuple ql a reni ses Dieus, les tmoignagcs du gnie et de la pit des ancOtres sont des remords visibles dont la prscnce importune. On fond los statues de mltal, on brise les statues de marbre. La science et la podsic sont ensevelies aussi sous les ruines dcs temples. On bride les bibliotqes, on disperse et on grate lcs livres. I1 ne restera rien i faire aus barbarcs. On lcs entend gronder dans les plaines du nord, pr(.ts h fondre sur le g?and empire, mais petsone nc songe h la rsistance. On rpte apres les filosofcs qe lyme n’a d’autre pattie qe le cicl, et on livre la tre ans plus forts. Les anciens Dieus avaicnt sauv la Gce dc l’invasion des Mdes, mais les vertus