Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/337

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mais sa conclusion tait toUjours q’il faut tre chari- table pour les autres come on l’a t pour nous. J’ai ti qelqefois bien pros de prendre la route gauche; mais qand je erains de cder i de mauvais couseils, je pense cte bone creature: qe me dirait-le si le tait li? Et je n’ai pas de peine t derinet sa rponse, il me semble qe je l’entends. Oil est-le maintenant, cte p&uvre sceur Marthe ? Je ne sais pas s’il existe, ce paradls dont le parlair toujours, mais si qelq’tm a mrit d’i entrer, c’est bien le. On dit qu’le aurait d/ se marier, &voit une famille: le amieus aim soignr les enfants trouvs. S’il n’i en avait pas qel- qes-unes come eel& de temps en temps, qe serions- nous devenus mol et les autres ? Adieu, bone sceur Mahe, voici une petite fieur pour toi. )) Les fdosofes et les lbtris se perdent en conjectu- res pour deviner coment les religions comencent, et qand fis pouraient assister & cte genbse, fis ne veu- lent pas ouvrir les ieus. oyez dans Tacite l’opinion des Romains de ce temps-lt sur le cristianisme nais- sant : c’est un mlange d’orreur et de ddain. N’est-ce pas exactement ce q’prouvent aujourd’ui les classes dirigeantes qand, & de fimbres aniver- saires, ili a des courones d’immort/les rouges dpo- ses au Pre-Lachaise, le long du tour des Fidirs ? J’avais prdit ces plerinages il i a vingt ans. Voici ce qe j’crivais: g II i aura un jour des plerinages vets la fosse comune oil sont entassdes les victimes, et vets la plaine sinistre oil s’levait le poteau san- giant. Qoiq’on air grat sur les murs la trace des bales, il i a partout, dans les carefours et sur les pla- ces des antels invisibles, 1 oil leur sang a rougi la tre q’ils difendaient: g L/, Ii, dit Aischyle, 1/, ici encore ! vous ne les voyez pas, mais moije les vois !