Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/336

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Ds MANIBUS porter un petit bouqet & ton pauvre pbre, qi t’a!_mait rant, pour lui montrer qe tune l’as pas oublld.- Mais o/ est-il, mire, je ne le vois pas?--Tune peuz pas le voit, il est dispersi dans l’air qe tu respires, mais il est ps de toi qand tu penses / lui. Si tu fais qelqe chose de real et si prone ne le sait, lui, il t’a vu. I1 ne te grondera pas, mais tu lui as fait de la pne. Si tu es sage, il est content, il te sourit come autrefois, te rap&les-tu ? m

Mais ceus qi n’ont pas de tombeaus de famille,’ 

les panvres qi ont vu entkrer lears morts dans la fosse comune, o/ iront41s porter leur off, ride? -- C’est pour ceus-l/ q’on a mis au milieu du cimetire une stle o/ on a crit: Monument du $ouoenir. Sur le pidestal s’accumulent les umbles courones et les petits bouqets d’immort&les et de pensdes. -- Mais les parias, les enfants trouvds, q’ont-ils & faire de cte religion des families ? Et tous ceus qe leurs parents out torturis dans leto. enfance, qel souvenir d’amour et de respect peuvent-ils porter { ceus qi les faisaient mourir/ petit feu et qe vos lois ue pu- nissent qe d’une faon dirisoire ? -- Eh bien I non, il n’y a pas de parias, la religion des morts n’exclut petsone. A ceus qe leur famille a repoussds, il reste la grande famille umaine. C, et enfant abandond par sa mbre, d’autres out eu piti de lui. Qelq’un l’a trouv au coin d’une rue et l’a port/ l’opital oi on lui a doni une hourice pour l’alaiter, un mdecin pour le soigner. I1 se souvient sin’tout de la so, m, de charitd qi faisait la classe, et soyez shr q’il portera une fieur pour le au Mouu- ,uent du Souvenir. ]le nous aprenait/ life dans le catchisme. I1 i avait 1/ un tas de choses qe je ne comprenais gure, ni &le non plus, probablement,