Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/330

Cette page n’a pas encore été corrigée

3,6 A’OTROS, DU lMW’iX semble plut6t l’dpouse. Ce n’est pas non plus rumble et douce mdnagbre des maltres de la Flandre et de rAllemagne, too{us encore la ierge sans enfant des assompsions espagnoles, qi ne regarde pas la tre, et qi s’envole dans le bleu sur l’aile des rub{ns. La Madone est plus qe tout cela, c’est l’apotdose de la famille, une mre eli sourit/ son enfant. Le pbre si fac dans la ldgende, le menui- sier / la barbe grisonante, qi figure toujours au sccond plan dans les Saintes families, se repose de son travail en contemplant ce tableau de la pals et du boneur. La Madone est la plus sublime cr6acion de Fact crtien: c’est encore plus beau qe les catddrales gotiqes ou les frcsqes du Vatican. Qoiqe la Mre de Dieu air 6td exclue de la Trinit6 par l’infiexible ortodoxie monot6iste, le a bien plus d’importance dans le culte qe le Saint-Esprit et mdme qe Dieu le pre. Seule, le se manifeste encore aujourdui par des tofanies et des gu6risons miraculeuses. Son culte est la plus populaire des religions vivantes; il est6clos spontan6ment dans conscience du peuple, qi place la Sainte Vierge, la Bone Vierge, au plus haut du ciel, dans le rayo- nement de la gloire de son fils. De nos {ours, l’Eglise romaine a consact6 la diguit6 du F6minin 6ternel par le dogme de l’immacu16e concepsion. Ce dogme r6cent, qi pr6cise le caractbre mitologiqe et divin de la Yierge Mre, est le couronement du Cristia- hisroe: l’apot6osc de l’umanit6 ne setair pas com- plete, si le Fminin n’en avait sa part.