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POT/OSE DU FIMININ 3z5 lant oposcr un protectcur puissant au flau de la gulre, rdsolut de donor Hraclbs au monde; c’est dans ce but q’il entra chez Alcmn, en prenant les traits d’Amfitryon, c car aucune fame n’aima autant son mai. i . Dans le degree crtien, une viergc sans tache, dponse d’un justc, est choisie pour enfanter le Sauveur; la forme du sirebole est plus chaste, mais c’est la mOme penske: la naissance des hros est un bieniait des Dieus. Hracls est appcli tan- tt le flls ’de Zeus, tant6t le ills d’Amfitryon; Jdsus passe pour le ills de Josef, et l’Evangile expose la g/nalogie qi le ratache / David, qoiq’il soit mito- 1ogiqement ills de Died. Le Rddemptcm’ ne pourair naitre qe d’une vierge, car c’est la purcti do l’/hne qi enfante le sacrifice de soi-mdme. Rien de plus transparent qe ce gracieus. sirebole de la Yierge mre, qi derair fournir h l’art de la Renaissance un type nouveau du Fiminin itemel. La Grace avait conu et rialis tousles tipes de !a beaut umaine et en avait pcup! son elyrope; mais l’art grec n’avait pas songi/ confondre dans an ripe uniqe les deux formes idiales du Fminin, ht Vierge et la Mre. L’art crYrich a combli cbte lacune: la ierge-Mre a toujours dti son ripe de pr/dilexion. A l’idal fdminin qi riotair confusi- merit dans les rves du Moyen./Ige, il falait une forme dfinitive: la Renaissance l’a ralisde, et le vdritable ap6tre de la mre de Dieu c’est Rafael. Sa gloirc est d’avoir su doner au ripe divin de la ierge-Mre sa plus haute ct sa plus complbt e expression. La Madone de Rafael n’est pas cbte p/de Vierge byzantine qi rbgne dans un ninbe d’or, ni cle qi, dans les paradis d’Angelico de Fietole, revoit la courone des’ .ma’ms de son ills, dent le