Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/328

Cette page n’a pas encore été corrigée

enfant h bercer dans ses bras, un Dieu lnort inon- der de ses larmes. Q’a-t-ble besoin d’tre Desse, pourvu q’lesoit la mre de Dieu, son lis immacul, son pouse lue, envelopbe dans sa lumibrc? ’le lave lcs plaics, bit dtache la courone d’pines, savourant sos doulcurs bbnies, le cmur perch du glaive, mais le iont couron dYtoiles, ravie, tran port, e, dfaillantc, dans lc nimbe radieus des as- sompsions. Aus jours de sa jeunesse, la Grbce avait enfant& la religion d’Homve et de Fidias; qand son idbal lht transform par la filosofie, le lgua aus races nouvles le fruit de sa vieillesse, le Verbe, le der- nier n de scs Dieus. Une filosofie ne peut devenir une religion q’en rcvtant la forme concrete du sirebole; il faut qe les idles divines prbnent un cos, conic los mes qi veulcnt entrer dans la vie. Cbtc incarnacion du divin n’est pas, come on l’a cru, l’euvre artificible des ltrbs et des pratres: c’est une ceuvre populaii,e, une r6vlaeion incons- ciente et spontane. Les filos. ofes n’ont jamais pu crier un sirebole rcligieus, pas plus q’ils ne peuvent crier une lanffue. Mais leur pensbe avait pntl leur insu dans la profondeur des couches sociales, parmi les vaincus et los esclaves. Dans les desmiers tangs d’un pcuple mpris, il btait tomb un rayon de cbte lumibre sacre, l’btenble Raison, qi est le seul Dieu de la filosofie, ct le evbe s’tait incarn dans le sein d’une vierge juive. Le souffle crateur de la Grbce, l’Esprit aus ailcs de colombe, avait vislt l’me rellgieusc de l’Orient et l’avait fbconde sans la fitrir. D’aprs le fragment des Grande ,oidez plc au comeneement du Bowlir d’Hsiode, Zetm, vo: