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L’ASCITISME CRITIEN ET PAIEN Le Cristianisme cherchait la forme pratiqe de sa morale; il la trouva dans la vie monastiqe. D’aprSs les historiens clsiastiqes, des critiens se seraient retirds dans les solitudes de l’lgypte pour dchaper / la perscucion. Mais les ldgendes crYtithes sur les anacortes ne remontent pas au del/ du temps de Dioclticn. Les crdtiens des premiers si&cles n’a- vaient pas le temps de se livrer/ la vie contempla- tive. Ils s’ocupaient d’dlaborer leurs dogroes, de rgler la discipline intrieure de l’lglisc, et, par- dessus tout, de faire des proslites, car ils itaient persuades qc le triomfe du Cristianisme aminefait une re de pals et de boneur pour le genre umain. La conversion de Constantin fit vanouir ces bril- lantes espra. nccs. On avait suport la perscucion, nais voit l’Eglis c 51e-mme soulille, avoir rv le rgae de Dieu sur la tre, et au lendemain de la victoire, voit l’abominacion dans le lieu saint, assis- ter au spectacle des discordcs de l’Enfer, c’tait trop: il falait partit, se rfugier dans les cavernes, loin du tumulte aborr de la vie, marcher h la conqte du ciel. Ils s’en vont, pieds nus, un baton/ la main, parmi Its pines et les ronces, sous l’ardent soleil de la Thbaide. Ils avancent/ travers les grandes plaines de sable, respectds par los 8res tranges du dsert; des Kentantes leur indiqent la route, des Satyres