Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/312

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sone ifadmet qe, pour 6pargner une soufrance hun ome d’esprit, on puisse l’imposer/t un imbecile. $’il s’agit d’une hidrarchie morale, c’est bien autre chose encore: prdtendra-t-on q’aus ieus de l’6ternle Jus- tice, Nron est plus dlev6 dans l’chle des tres qe mort bon chien qi me ddfend et donefait sa vie pour moi? Dans le ciel bleu de l’Id6al, la bont6 est bien au-dessus de l’intelligence. Le Diable est trs intel- ligent: voudriez-vous Iui ressembler ? En infiigeant aus animaus des tortures immrit/es, vos savants, qi ne croient pas / la mitempsicose, n’ont pas l’excuse de dire q’les sont l’expiacion de fautes comises dans une existence ant6rieure. Toute soufrance injuste est un crime de Dieu: par la vivisexion, l’ome s’associe / ce crime. Ce n’est pas le pchd qi acuse la Providence, puisq’il est notre ceuvre; ce n’est mbme pagladouleur de l’ome, qi n’est q’une dpreuve pour son courage, come l’ont si bien ditlesStoiciens: c’estla douIeur des tresin- conscients etimpeccables, des animaus et desenfanta. Avant q’il i eht des omes sur la terre, la vie s’en- tretenait come aujourd’ui parune siriedemeurtres. I1 i avait des dents aigus et des grifes ac6res qi s’enfanaient dans les chairs saignantes. Qi osera dire qe cela est unbien ? Si le Cr6ateur n’apas voulu ou pus pu dpargner/ ses creatures, je ne dis pus la mort, mais la douleur, son ceuvre est mauvaise, et il aurait mirus fait de rester dabs son repos. Voil/ pourqoi nous refusons de l’adorer; les images’ q’on voit dans nos pagodes ne sont pas de cles du Dieu qi a fabriq6, avec une fdrociti ingnieuse, lesgrifes rdtractiles du tigre, les crochets venimeus de la vile. re et Ies/unes sans pitid des savants viviseo- teurs, ce sont le images d’un ome qi n’a jamais