Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/292

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scst a bien des lncipices et des fondrires, le long de ee rude sentier de l’ascension. Mais nous voqos nos morts, et ils nous tendent la main. Tu sais, Pierre, qe persone n’.cst s/r d’tre toujours au-des- sus de toues les preuves; s’il te vient un jour la tentacion de faire tute chose que tu regrterais plus tard d’avoir f&ite, tu te dir&s: Qe me couseillerait- /lc. si le tait ici ps de moi ? Et eu fet, alors. le i sera. -- H61as! c’est de la poL-sie, cela, boe red-re. Les morts n’cxistent plus qe dans notre mmoir. et nous avons raison de les pleurer. -- Est-ce qe tu sais ce qc c’est qe l’cxistence’.' On ne le dirait pus, c ar tu parais la coffomtrc avec la ;*ie, cte chose molile, fugitive et cimn- gcante qc, dans la langue de tcs filosofes, on ap6te, jc crois, le I)evenir. Q’i a-t-il de conran entre l’eu- rant qe tu tais autreibis, i’ome qe t cs mtjomxiui etie vicillard qc tu sers demain ? Les lments de ton oorps se rcnouvlcnt, les traits de ton visage thangent avec les an6es; res sentiments ct res id6es, res craintes et res csprances ne sont plus les mmcs, et sans la mmoirc, si tu rcvoyais ton passe. tunc tc reconaltrais pus. Mais qand la xie s’est en-- vol6e, la mort nous fait cntx.x dans l’existence im- mobile; (.le la compose de toutcs nos axions, bones ou mauvaiscs. Ce qe nous avons 6t dans la vie, nous le scronsjamais dans le souvenir des vivants. -- Mon ills cst si jeune, q’il oublira bien rite. Je ne me sourlens plus tic mon aieul, qi est mort qand j’avais cet hge-lh. Le pauvv. petit n’a pus eu le temps de conaltve sa mre; il n’aura pus cte 4rotexion bienfaisante du souvenir.

Cle qi aurait ;’eili sur !ul si !e avait v(-cu se