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IVOLUCION RELlGIliUSll I-a-t-ilune renaissance pour les religions mortes? L’envelope extdrieure des idles divines, la forme sous laqle les se sont rvles au monde, les ne la reprncnt plus qand/les l’ont qite; mais ne peu- vent-hies, aprL. s de 1ongues clipses, reparaitre sous une forme nouv/de ? .Si le principe de la pluralit des causes pouvalt sc rveiller dans la penske des omes, ce ne setair pas avec le caractbre potiqe et plasticle qe lui avait don la Grace, mais il trouve- fait une expression scientifiqe en armonie avec les besoins intellectuels des penpies modernes. La fisiqe substiturait l’indpendance des forces/t l’inerele de la matire; lc remplacerait ses sistmes m/cardqes par des concepsions biologiqes. Au lieu d’assimiler les ouvres divines aus uvres umaines et d’i voit des machines ressorts mues par une impulsion extrieure, le i vrait des nanifestacions vivantes d’activitds spoutandes. Cte nocion rdpublicaine du monde rdagirait sur la morale sociale, qi cherche- fait la source du droit dans la nature intime et les relacions nornales des tres et non dans une auto- rit supricurc. Pour les socidtds mnaines come pour l’univers, l’ordre sortirait de l’autonomie des ibrces ct de lYqilibre des lois. Mais q’importe aus principes ternels qe l’uma- nit les conaisse ou lcs ignore? Ils vivent dans leur sfre immobile sans s’inqitcr des croyances changeantes. Laissons l’avenir sur les geaous des Dieus, et puisqc lc present seul nous apartlent, con- tentons-nous de rendre une justicc imparciale/t tou- tes les formes de la pensfie umaine. C’est bien assez peu d’tre un omel sans se condamner/ n’tre qe de son pays et de son temps. Les poqes stYriles, qi ne penvent plus doner i l’idal une forme nouvle,