Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/259

Cette page n’a pas encore été corrigée

devient bien vite l’idole de la louie: Si cet ome l.k 6tait au pouvoir, disent les lnisrables, tout le monde setair cureus ! Les g6ns qi ont tout it gagnet t un bouleversement et rien h i perdre, se pressent sur les pas de ce Jsus et n’atcndent q’un signal de lui pour se ruer sur les proptilths. I1 s’cst lit le chef du patti du dsordre, ct l’incroyable tolerance des pouvoirs publics ne sert q’h encoura- ger son audace. Derniremcnt, il a chass6 les mal’- cbands du temple, sans qc le l’autorit6 air rich fait lmur protgcr la libert du comercc. Aussi, son arabicion n’a plus de bornes. A l’ocasion des f6tcs tie P’hqucs, il est cntr dans la ville come un triom- fatcur, acclam par la populace, qi criait: Vive lc ills de David ! I1 sc croit djh lc roi des Juifs, ses atilis lc font passer pour lc Mcssie, on finira par cn faire un Dieu. I1 faut pourrant bicn qe les ontes gens se d61ndent, et lc premier devoir du gouver- ncmcnt est de garantir lcur scurit6 contee ]cs cou- pablcs lncnes des broulllons ct des faxieus. I1 rdpugnait h Pilate dc faire mourir un inoccnt pour satisfairc des haines de pr/tres. En some, los bncmis de Jdsus ne trouvaicnt lui reprochef qc des intempd’ranccs dc langage: il n’i avait pas lk de ioi ruer un omc. Mais on fit comprendre h Pilate qe son indulgence compromtrait sa posicion ofici/elc: Si tune vois pas le danger dcces p’ddicacions subver- sives, c’cst qc. tu n’es pas l’ami dc Csar. Pilate sc lava les mains ct c6da pour conserver sa place. Sa l’chet ne lui laissa pas beaucoup de remords. Le maintien de l’ordre cst i cc pris, se disait-il. Uu gouverncmcnt abilc doit tcnir comptc dc l’opinion publiqe ct sc rendre k l’avis des omcs 6clalr6s. Caifc, qi alc sens pratiqc, a trs bicn pos( la qcs-