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PSIGOLOG!I’; M ISTIQB imprissable, uric parele de l’dtcr. Q’le se digage des dlments terrestres qi Val0urdissent, q’le dompro le Ddsir qi l’enchaine h sa prison, et le poura ren- tvet dans sa patvie. La voluptd l’cn a fait descendre, la douleur l’i fera remontcr..Lq Ddsir cleste, l’as- piration vets l’idal, l’afranchira des liens qi la re. tibnent captive et la ramnera, par la lute et le sacrifice, dans la sfre immobile des Dieus. Ainsi s’expliqent l’un par l’autre deus dognes corrlatifs, l’origine de l’/une et son immortallt6: l’escatologie est le complment de la psicologie. L’art grec reproduisait ce tme mistiqe de la des- cente et de l’ascension des /mes par des images em- pruntes aus fables religieuses, surtout / cle de Psyche, alldgorie de l’imc ureainc. Le mot Psych/ signifie / la fois/me et papillon, et ce double sens indiqe le raprochement qi s’olait h l’esprit des Grecs entre l’insecte aild sortant de sa crisalide et la renaissance de l’/me au-del/ du tombeau. La fable de Psychl, ses preuves douloureuses, consqence d’une ihneste curiositd, sa desochre dans le Hades et son mariage dans l’01ympe, sont racontds sous une forme gracieuse dans le roman d’Apule, probable- ment d’aprs Aristofon, mais la pensde contenue dans cte lgende remonte beaucoup plus loin:

C_te fable, dit Ottfried-Muller, repose sur lidde 

orfiqe qi voit dans le corps la prison de l’me. Sui- rant les croyances orfiqes, l’/me passe sa vie sur la tre dans le souvenir d’un boneur ineffable avec Eros dans une existence "antrieure, roads, repous- sic par lui, le bnde ’d'une fl’ame inutile, en aten- dant qe la mort les runisse une seconde fois. Ce simbole a fourni h l’art de nonbreus motifs de composicion dont plusieurs nous sont parvenus. Le