Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/187

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pdril et j’ai pu m’arbter; mais je voudrais revenir/ l’angle des deus routes et pouvoir eucore choisir. La pribre est-ble inutile derant l’itu’dparable, et aueun de vous ne peut-il nous rendre une cure du passe. ? Le Dieu. Tu as voulu dvoqer ce souvenir, il faut le regarder en face. Tune parles qe de res regrets: es-tu stir q’il ne s’i robie pas un remords ? II i a qel- q’un qe tu acuses, mais il i a qelq’un qi adroit de t’acuser. Deus ’mes, t i n’taient pas du mbme ciel, Ont traversd ta vie: l’une des deus a veng l’autre. L’Ome. J’accepterais l’expiacion, et je bnirais Vot dure providence, si/le me montrait, au terme de l’preuve, le pin’don et l’oubli. Le Dieu, Regarde ces deus ombres, dont tu sais bien les noms. Les vois-tu, l’une ’h ta droite, l’autre / ta gauche? Pardone h laseconde, et la premibre te pardonera. L’Ome. Et coment pourai-je oublier ? Le Dieu. Tout h l’eure tu regtais la mmoire; maintenant tu voudrais faire un chois dans res sou- venirs. Mais si l’ome oubliait ses fautes, travaille- rait-il h les rparer ? N’est-ce pas le regret de la chute qi le conduit h la r6dcmpsion? Confie-toi ’h la sagesse des Dieus: ils savent mieus qc vous ce qi vo,s convient. L’Ome. Je nc doute pas de votre sagesse, mais ie voudrais croire h votrc justice. Le spectacle des dou- leurs immrit.es inqi/te la conscicucc umainc. On dit, pour justifier les Dieus, qe tout sera rpar dans une autre sfre, oh la vertu aura sa rcompense et le crime sa punicion. Mais si vous pouvez construire pour nous apres la mort un monde meilleur qe celui- ci, pourqoi n’avoir pas commenc par lt? Qi vous