Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/185

Cette page n’a pas encore été corrigée

L’INIGM!i 171 illusions ne penvent plus revenir. Si parlui ceus q’les aimaient il i en a qi demandent au n6ant, come tu l’as dit tout-’-l’eure, un fuge centre le re- mords, qel vide vase faire antour des justcs, et q’ont-ils besoin d’tme immortalit6 bleneureuse s’ils ne la partagent pas avec ceus q’ils out aim6s ? Plu- lt qe de briser ’ jamais des liens indissolubles, eus aussi demauderont au n6ant la pais de l’ternel oubli. L’Ome. Alors, D6mon, il n’i a place ni pore’ l’esp6rance ni pour la prire. Nous avons raison de pleurer nos morts; ils ne peuvent plus nous enten- dre, et norm ne les revrons jamais. Qi donc nous conduira dans lss carefours t6n6breus de la vie, qi nous tendra la main dans les rudes seutievs de l’as- cension? Nons les invoqions avec confiance, ces amis indulgents qi pardonent toujours, parce q’ils ont soufert come nous. I1 nous seroblair q’eus seuls pouvaient adoucir les immuables dcvets des grands Dieus sup6rieurs. J’aurais cru qc toi-mme tu 6tais un de ceus-li, 6 Ange gardien, puis(le tu as eu piti6 de lna raison ind6cisc, et qe tu as r6pondu , mon 6vocation. Mais tu avais raison, les secrets des Dieus ne sont pas bons/ conaltre, et j’am. ais mieus fait de ne pas t’introger. Le Dieu. Tu oublies qe je t’ai laiss6 le chois entre plusieurs r6ponses, mais je ne t’ai pas dit encore o/l 6tait la v6rit6. L’Ome. Sans doute, mais detelqe ct6 qe je me tourne, tune me fais voit qe des abhnes. Et pour- tant, vous le savez, nos angoisses ne vinentpas d’un 6golste amour de la vie, et nous ne craignons qe les s6paracions 6ternles. Mais .je !e vois maintenant, eeus qe la mort a s6par6s ne se retrouveront ni dans ce monde ni dans rantre.