Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/182

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tait contraire it tes esprances ? Prends garde: tu veus sayelf si l’ime est immortle? Ne me demando pas une rponse trop prompte: laisse-moi t’i prpa- I’CP. L’Ome. Ges rtieences me disent assez q’il n’i a rien it at, entire pour moi au dclit de cte vie: c’est bien; je m’en aleurals. Le Dieu. Ne cherehe pas dans nes paroles un sens qi n’i est pas: un artitlcc de langage ne setair digne ni d’un ome ni d’un Dieu. Je te r6pondrai sans r6ti- cence, si, apr.s rdflexion, tu persistes it m’introger; mais r6fl6chis d’abord. Tu reeonaltras peut-tre qe . les Dieus out cu raison de cachet it l’omc sa desti- n6e. Examine successivement toutes les r6ponses qe je pourais te faire, et tu me diras qMe est cMe qe tu voudrais tre la v6rit6. Suposc d’abord qe je te dise: rien ne meurt, tout se transferme; les 616ments qi composent ton corps ne sent pas an6antis qand la mort les s6pare: pour- qoi disparaitrait-le plus q’eus, c/te force invisible qi les teuait group6s, et qe tu apples ton ’hme ? L’Ome. Oui, eela a 6t6 dit entrelois, Fame est une parctqc de l’dter, uric fl’ame captive dans une lampe d’argile, et la mort est pour le unedlivrance. Mais alers ’le peut rentfor dans le r6servoir eranun des imes, conc une goute d’eau dans la ner; le .peut aussi animcr des combinaisons nouvi. les, it comen- .cer par les plus nmbles, les vets du tombeau, par exemple, car eus aussi dnt une 6tinc/le de tbu qi les fait vivre. Mais qe me font ces maamorfoses, si ma raison et ma conscience rcluontent ii lcuP source divine? Sans doute l’6qilibre des forces ne sere pas trouble, mais qe restc-t-il de l’omc, s’il perd ce Dieu intdrieur qe chacun porte en sol?