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L’I.NIGME L’Ome. Je conais les limites dela science. le les a fixes lc-mme; ce qi m’intrcsse lc plus est hors de sa sf’cre. I1 cst inutile de l’intl’roger sur la desti- nge de l’ome, lc ne la conalt pas. S’il i avait enco re des oracles, j’irais les consulter. Sans doute les Dieus suprieurs sont trop grands pour m’entendre: ils s’ocupent des cspbces, et je ne suis q’un indivi- du. Mais ili a peut-,tre antour de moi des intelli- gences invisibles, des amis conus ou inconus: aura-t-il pas une vois qi me rponde ? le Dieu. Tu re’as apel, me voici: intbroge-moi. je te pondrai. L’Ome. Qi es-tu? Le Dieu. Ton Dmon, ton Ange gardien done- moi le nora qe tu voudras. Je sais ce qe tu ignores; ce qe tu pouras comprendre, je te l’expliqerai; ce q’il m’est permis de t’aprendre, je te l’aprendrai. L’Ome. Ainsi, ili a des choses qe tu pourais me dire et qe je ne pourais pas comprcndre ? soit, ma raison a des bornes, je le sais. Mais il i a des choses q’il t’est dfendu de me dire: pourqoi? Si la vrit est bone, le bien n’a pas/ se cachet; si hie est mau- raise, je suis de force / l’entcndre, ct si j’avais eu peur de la conaltre, je ne t’aurais pas voq. Le Dieu. Est-ce bien la vrit qe tu cherches, et la trouverais-tu meilleure qe l’incertitude, si hie