Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/157

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On s’cst abitu6 ’ r6server le non d’hne it la la- cult directrice de nous-mmcs, et il Ihut reinouter it l’6timologie pour oser parlet de l’tune des auimatm et des plantes. Mais ne soyons pas trop ’aristocrates: l’intelligenee est partout, mme dans le rgne inor- ganiqe. En royant la r6gularit6 des formes cristal- lines, j’ai pne h croire qe les minraus soient aussi btes q’on le dit. Qant -", l’intelligence des plantes et des animaus, le est preuve par l’adaptacion mer- veilleuse des o,’ganes a leurs lbnxions: il i a llt une finalitt;, c’est-i-dire tm but poursuivi et atcint. La transformation incessante des milieus entralne la variation des esp6ces; les gncracions succes-. sires des . tres vivants sont obliges/ des forts tou- jours nouveaus pour soutenir la concurrence vitale. 11 rant qe les antes formerit leurs coTs dans des con- di,..ions sufisantcs pour triomlr dans la batMile de la vie. Come il n’i a pas de place pour tousles germes qi veulent naltre, la victoire doit rester aus plus intelligents. On ne peut expliqer la slexion naturle par le hasard, car un mot n’expliqe pas un fait. S’il i a chois, il i a discerncment; route 6nel’gie supose une volont6. Mais est-ce la n6tre ? Non, c’cst une force 6trangre; l’amour n’est pas une axion, c’est une passion. Les Puissances cosmiqes nous l’envoicnt pour nons employer leur ceuvre crd’atee en faisant descendre leg itmes dans la naissance. L’amour, c’est un enfant qi veut naltre; les antlens l’ape- laient de son vrai nora, le D6sir (Eros, Cupido), parce q’en fet e’est le d6sir qi apple les germes it l’exis- renee. I1 i a antour de nous des itmes qi vetdent s’in- earner: pour cela les se thangent en d6sirs et sol- licitent les vivants it leur doner un corps. L’art gree