Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/140

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i L& LG!IND!I D!I SAINT HILAION ’-- Tout le monde est contre moi, disaille, par- tout et toujoura, depuis le comencement. Q’eslce qe j’ai donc fait? Tous ils m’acusent, ils me maudis- sent, mais toi, l.ros, est-ce cle tu los crois ? m Non, je ne los erois pas, tu es trop ble pour btre mauvaise. Qand on te regarde, c’est un blouis- sement; tu es pleine d’orages et d’tclairs. oiltt pourqoi tu fais germer sous res ps los passions et les ’haines. Ce n’est pasta faute, je le sais bien, pauvre enfant, mais c’est ta destine. $i tu entrais au paradis, les anges se feraient la gubre it cause de toi. Et il ajoutait en lui-mOme: Oh! je sons bien q’le me tufa. I1 la fit entrer dans le bateau qi remontalt le Nil. !.le lui dit: Merci, ]ros; maintenant, ils ne pourout plus suivre ma trace; je suis sauve, merci. Et le lui sra convulsivement le.4 deus mains. ]le s*assit it cSt de lui, pros de la proue. Je suis bien fatigue, dit-le, et le s’endormit, la tte apuye contre sa poitrine. I1 sentlt courir dans toutes sos vues un frisson d’angoisse et de honour. I1 la regardair dotmir, il aurait voulu la boire. i.le rvait; son someil tait agit de spasmes fbriles. S’il avait pu savoir dans qel inconu s’garaient sos songes ! A qoi pense-t-le ? it qi ? it celui q’le aime peut-tre encore. Oh! la ruer sans la faire soufrir, pendant q’le dort, et mourir pros d’le ! Boire son June dans son dernier soufie, pour tre s/lr q’tle ne sera jamais it un antre ! Le chant monotone des ramours se mlalt it la cadence des ramos dans i’cau du fleuve. Le ciel tait piein d’toiles. II regardait la vole lacte, qi est le chemin des ltmes. ’est de lit Cl’les sont aescendues, it l’apel du dsir. L’ivresse de la vie alourdissait