Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/127

Cette page n’a pas encore été corrigée

L’ORIGINE DES INSECTES Tradicion rabbiniqe. Qand Dieu cut achev la cracion, et au moment oh il s’aplaudissait de sou ceuvre, il entendit drire lui un fire moqeur. C’tait Satan qi se trouvait, come d’abitudc, au milieu de l’armee du ciel. g Tu aurais peut4tre mieus fait ? lui dit lahweh. -- Peut- tre, rpondit l’Adversairc. -- Eh bien, mets-toi .it l’euvre, nous vrons ce qe tu produiras. s Satan prit le reste du limon dmiurgique d’oit Dieu avait tir les btes k qatre pieds, les poissons des eaus, les oiseaus du clel et l’ome lui-mme. II le trouva presqe.entirement sec, et lorsq’il essaya de le modeler, tout se rduisit en poussire. i Cela poura nuire aus dimensions de roes criatures, ie dit-il; cependant je n’ose puiser de l’eau gnra- trice, sur laqle fiote encore l’esprit de Dieu. s I1 prit un rayon de soleil et anima cte poussibm, puis il prsenta, come chantillons de ses ceuvrcs, une mouche, un scarable, une fourmi, une abeille, une sauterle et un papillon. Los anges se mircnt it rite.

Ce sont ces petits tres, dit le Seigneur, qe tu 

pretends oposer k ma cracion ? -- La grosseur ne signifie rien, dit le Diable; tu cs plus tier de l’ome qe de la balne. Ceus-ci sont 8