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LB BANQUET D’ALRXANDRIE 9 ! nngoisses de l’me et tortures du corps, l’abandon de tous sos amis, le reniment do son apStre, Fin- gratitude du peuple, les lches insultes des soldats, la d6rision du manteau de pourpre et de la courone d’6pines, et les soutiers, et les crachats, et le fouet au poteau des esclaves, et la crois pottle dans la vole douloureuse, et le gibet dress sous les ieus de sa mre, et les clous, et la lance, et l’ponge de fiel, et le suplice entre deus voleurs. Chdrdmon. Tu as raison, Origne, tout cela est grand et nouveau dans le monde, et si vous n’avcz voulu qe fait l’apotose du juste mourant pour la vrit, q’il soit acueilli parmi les Hros, mais /t la condicion q’il n’ait t q’un ome. Tu n’es pas touchd par la mort du soleil, crois-tu qe je puisse m’int- resset au suplice d’un Dieu rev/tu de la forme ’umaine, qi salt parfaitement qe sa mort n’est q’une corotdie et q’il ressuscitera dans trois jom. s pour s’asseoir/ la droite du Pre ? L’ome peut doner sa vie en sacrifice, les Dieus ne le peuvent pas, et c’est en qoi l’ome est supirieur aus Dieus. Si notre/me est immortle, eus seuls le savent, ct ils nous ont cach ce mistre par respect pour les vertus umai- nes, qi perdraient toutleur mrite si les atendaient une autre rdcompense qe la pais divine du devoir acompli. Noumnios. I1 me semble, Chrmon, qe si les crticns resardaient le Crist come un ome divinis6 ovur a ’ertu, ils feraient ce qe nous reprochons/t hmre, qi a confondu les Dieus avec les.Hiros. ][1 est de l’essence du divin d’/tre ternel, mais il se ’manifeste dans le temps, et si un ome par sa doc- trine et par sa vie a rvl un Dieu aus autres omes, il en est’vrahnent l’incarnacion. Qand les crtiens