dans un boudoir, attenant à son cabinet de
toilette avec un de ces élégants comme on en
trouvait seulement en l’an de grâce 1869.
Sur les meubles étaient étalés jupons et falbalas, paniers et perruques, enfin tout l’attirail que comportait le costume porté la veille.
Dans un coin, sur un de ces fauteuils paresseux et voluptueux qu’on a appelé crapauds (je ne sais pourquoi, par exemple) reposait délicatement une paire de petits souliers, mignons à faire rêver. Cochonnette a de tout petits pieds et en est fort glorieuse. Ces souliers en satin blanc, à hauts talons rouges, brodés de soie et d’or, avaient l’air d’appeler leur maîtresse et de lui dire : chausse-nous encore, et allons danser !
Le jeune beau, reportait ses regards, de leur maîtresse à ces ravissantes mules, et semblait être de leur avis.
Tout d’un coup un valet surgit.
— Madame la Marquise, la femme de chambre de madame la comtesse de Poncei est chargée d’une lettre pour madame la marquise et elle ne veut la remettre qu’à elle même.
— C’est bien, j’y vais. Vous permettez, n’est-ce pas ?