un homme qui fait un grand sacrifice. Que
lui importait ce monde élégant, il n’y verrait
pas sa bien aimée…
À onze heures, les deux amis firent leur entrée.
— Regarde, mon bon, les jolies femmes, les ravissantes toilettes, les beaux diamants sur les blanches épaules.
— Que m’importe, Marie n’est pas là.
— À la fin, tu m’ennuies avec ta Marie, aussi je te laisse à tes noires réflexions et je vais voir ce qui cause ce mouvement à l’entrée du salon !
— L’arrivée d’une des reines de la mode sans doute ?
— Ah ! la délicieuse personne ! vois-donc Emmanuel, cette jeune femme brune, avec sa robe à traîne en satin blanc, vois-tu ? celle qui donne le bras à ce vieux monsieur tout chamarré de décorations.
Emmanuel voyait bien, lui aussi, car il était devenu excessivement pâle.
— C’est elle, mon ami, c’est elle, Mariette…
— Marie ! es-tu fou ?
— Non, non, mon ami, crois-tu qu’entre toutes je ne la reconnaîtrais pas ? ah ! mon cœur bat à me briser la poitrine…
— Je te dis que tu rêves, Emmanuel ! Par-