— Je n’ai rien, mon ami, je n’ai rien, malheureusement…
Puis un beau jour, Emmanuel l’attendit en vain, elle ne revint plus, l’oiseau volage s’était échappé.
Le jeune homme ne pouvait croire à cette réalité.
— Elle est malade bien sûr ! ma Marie bien aimée ne m’aurait pas abandonnée ainsi. Et ne savoir ni comment elle se nommait, ni où elle demeurait ? c’était à en perdre la tête, il se reprochait de ne pas lui avoir désobéi, de ne pas avoir cherché à pénétrer le mystère : « Imbécile, se disait-il, il fallait la suivre, tu es malheureux par ta faute. »
Il s’absorbait dans son chagrin, s’entourant de ce qu’elle avait touché, pensant toujours qu’il allait entendre le coup discret de celle qu’il aimait, le cher toc-toc de ses petits souliers.
Mais rien, rien, c’était à devenir fou !
— Un soir il se dit : « Il faut la chercher. Ah ! dussé-je parcourir tout Paris chaque jour, je la trouverai, je la veux ! »
Il courut toutes les promenades, les Tuileries, les Champs-Élysées, rien ?
— C’est peut-être une artiste ? pensa-t-il, et comme la saison des fêtes était arrivée, il